Se protéger contre les risques en matière de cybercriminalité, ce n'est pas seulement une question de logiciel. L'utilisateur est une première barrière contre les attaques. Nous vous invitons à découvrir nos formations en cybercriminalité et cybersécurité.
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Retrouvez l’intervention de Bertrand Venard, professeur à Audencia Business School (Nantes) et à l’Université d’Oxford (Grande-Bretagne), dans le cadre de la conférence FNEGE-PwC « Cybersécurité & Management » du 6 juin 2019.
Face aux risques cyber, les premières parades furent d’abord techniques. Les spécialistes ont en effet rapidement proposé des stratégies et des outils techniques pour y faire face. Par exemple, des outils de recherche automatique de virus sont utilisés pour scanner les flux Internet à la recherche de virus. Mais quel que soit le niveau de protection technique, la sécurité ultime dépend du comportement de l’utilisateur final. Si une personne ne se protège pas, ou mal, dans sa navigation sur Internet, elle deviendra tôt ou tard victime de cybercriminels.
Pour comprendre les raisons de ces négligences, des études, surtout quantitatives, ont été menées. Nous avons aussi réalisé une étude auprès de 200 étudiants et personnel de l’enseignement supérieur par le biais d’entretiens en face à face. Au moins 3 raisons peuvent expliquer la négligence humaine :
le déni de victimisation ;
la faible connaissance des parades ;
et la multiplication des conduites à risques.
En premier lieu, certains internautes pensent qu’ils ne peuvent pas devenir des victimes de pirates informatiques. Ils sont inconscients des risques cyber. Selon une étude récente de l’Union européenne, 17 % des Français pensent qu’il n’y a pas ou peu de risques lors de l’utilisation d’Internet.
Un individu nous a ainsi déclaré : « je ne pense pas être une cible pour les cybercriminels », et un autre « je ne suis pas une personne importante pour être une cible ». Dans la réalité, nous sommes tous des cibles potentielles pour les criminels.
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
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