Le rôle du facteur humain dans les formations en cybersécurité

La cybersécurité et le facteur humain

Même si vous dépensez beaucoup d'argent dans des logiciels de sécurité informatique, et dans des matériels sophistiqués, vous ne serez pas pour autant protégé contre les erreurs ou les fraudes d'une personne. Nous vous invitons à découvrir nos formations en cybercriminalité et cybersécurité.

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Début de l'article sur la cybersécurité et les états-unis.

Le sabre laser, une arme qui pourrait être aussi bien américaine que chinoise. Paolo Bona/Shutterstock

Les différends portent essentiellement sur la téléphonie, les processeurs et les réseaux, des technologies essentielles dans le cadre de la montée en puissance commerciale de l’intelligence artificielle. Enjeux de ces passes d’armes : l’image de marque, la crédibilité des plates-formes, des produits ou des services.

Mais quelles pourraient être les armes mises en œuvre pour en découdre ? Si l’on se réfère aux cultures stratégiques chinoises et américaines, le sabre laser ferait consensus, de Star Wars, aux guerriers Mandarins de Sun Tzu. Une fois l’arme choisie par les duellistes, quelles forces placeront-ils dans leur sabre laser ? L’influence, la ruse, la déception et le discrédit lancé sur l’adversaire sans le combattre frontalement, dans la pure tradition de Sun Tzu et son Art de la guerre.

Le temps des duels

Les premiers duels économicostratégiques sino-américains opposant des grands acteurs de l’intelligence artificielle et de la simulation numérique ont débuté en 2015 avec l’embargo américain interdisant l’exportation vers la Chine de certains processeurs utilisés pour le calcul haute performance (HPC). Le secrétariat américain au Commerce avait refusé à la société Intel les licences d’export vers la Chine pour ses processeurs Xeon et Xeon Phi. On notera que cet embargo a été particulièrement contre-productif puisqu’il a eu pour effet principal de relancer la filière chinoise des microprocesseurs, d’accélérer le développement de processeurs HPC et de briser cette dépendance stratégique.

D’autres duels se sont succédé, toujours autour de défauts de sécurité (réels ou prétendus), de vulnérabilités prouvées ou non des systèmes, solutions, plates-formes ou produits développés et commercialisés par l’adversaire. Cette tendance à exploiter systématiquement l’argument de cybersécurité pour décrédibiliser et dévaloriser l’offre technologique du concurrent, de l’adversaire ou de l’ennemi, s’est installée à pas feutrés il y a trois ans. Elle devient beaucoup plus visible et bruyante aujourd’hui.

Avec l’arrivée de la 5G, le secteur de la téléphonie connaît des turbulences qui opposent de grands acteurs chinois et américains. C’est notamment le cas dans l’affaire Huawei qui fait l’objet d’accusations de fraudes, de vol de technologies et d’espionnage de la part du gouvernement américain. L’équipementier télécom chinois vient d’être exclu des contrats de fourniture des réseaux 5G de plusieurs pays européens à la suite de suspicions de défaut de sécurité affectant ses produits, même si cette mise à l’écart devrait se traduire par un coût supplémentaire estimé à 55 milliards d’euros.

La campagne américaine visant le géant Huawei s’est d’ailleurs aussi focalisée sur l’Europe afin de freiner des ambitions de développement sur le vieux continent concurrençant frontalement les intérêts américains. Cette affaire s’inscrit clairement dans un contexte de tensions économiques croissantes sur fond de sécurité nationale et de soupçons de liens unissant Huawei aux services de renseignement chinois.

Suite de l'article sur la cyberguerre avec la chine.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.